Résumé de l'étude sur la plausibilité du 6 novembre 2021
Les liens ne mènent pas vers des traductions, mais certains passages peuvent être traduits à l'aide d'Internet. Citation: Sponsel, Rudolf (6 novembre 2021) Résumé de l'étude de plausibilité. Publication Internet pour la psychothérapie générale et intégrative (IP-GIPT) : https://www.sgipt.org/wisms/sprache/BegrAna/Plausib/RSEUPT-Fran.htm.Base de la source: à partir de l'analyse de la littérature de recherche, en particulier de Rescher 1976, de l'analyse des exemples d'utilisation et sur la base des résultats de mon étude pilote empirique, je suis arrivé à la conclusion principale suivante : plausible ou plausibilité est utilisé dans de nombreux contextes de la science et de la vie en tant que terme de base non défini et généralement compréhensible, fonctionnant habituellement avec les caractérisations principales suivantes: clair, compréhensible, crédible, cohérent, correct, il pourrait en être ainsi, probablement vrai. Cependant, la plupart des tentatives de clarification des termes n'aboutissent à rien, car un terme vague tel que plausible est remplacé par un autre terme tout aussi peu clair, et ainsi de suite. C'est ainsi que se créent des glissements de concept, typiques notamment des sciences humaines, du droit, des sciences sociales et culturelles.
Avant de définir la plausibilité, il est utile de procéder à une analyse conceptuelle judicieuse. C'est certes difficile, mais nécessaire. Plausible est une expression métalinguistique du 2ème niveau, au moins, car chaque évaluation de la plausibilité comprend des raisons1, appartenant au premier niveau métalinguistique. Les termes les plus importants sont indexés pour plus de clarté et de facilité de compréhension : langage-objets0, métalangage1,métalangage2, métalangage3... Un métalangage ne décrit pas les faits1 dans le monde (les mondes), par exemple, il y a0 un arbre (ce que l'on appelle le langage-objet0), mais il juge les descriptions des faits1, par exemple, il est juste1 (faux1, douteux1, absurde1) qu'il y a0 un arbre. Métalangage1 au premier niveau: il y a un courant d'air car1 la porte et la fenêtre sont0 ouvertes. Métalangage2 2ème niveau : il est0 plausible2 qu'il y ait un courant d'air car1 la porte et la fenêtre sont0 ouvertes. Langage-objet0 : il fait0 chaud, la porte et la fenêtre sont0 ouvertes. Niveau de métalangage11 : la porte et la fenêtre sont0 ouvertes, car1 il fait0 chaud. Niveau de métalangage2 2 : il est0plausible2 que la porte et la fenêtre soient ouvertes0 car1 il fait0 chaud. « car1 » ne peut pas être perçu directement ; la relation de causalité est une construction épistémologique. Plus loin au niveau du métalangage3 3 : je ne vois pas3 pourquoi cela devrait être plausible2. Il s'agit donc ici d'une discussion3 sur une évaluation de la plausibilité2.
Idée de départ : le fait qu'une chose soit jugée plausible2 ou non dépend des raisons1 avancées, qui sont pour ou contre un état de fait1. Cela pose dans un premier temps l'importante question de savoir ce que devrait être une raison1.
La raison1, terme métalinguistique du premier niveau est l'ensemblej des circonstances1, qui ont un effet1 plus ou moins grand, les favorisant ou les inhibant. La causalité1, la probabilité1, les fréquences1, les régularités1 et la nature juridique1 jouent un rôle important dans les raisons1, de même que les expériences0 et ce qui a déjà été vécu0. Tous les critères de vérité1 ou de fausseté1 des faits1 peuvent également jouer un rôle important sur la plausibilité2.
La première base de la plausibilité2 est donc le nombre de raisons1 qui sont affirmées pour ou contre un état de fait1. Bien que parfois une seule raison1 soit suffisante, en règle générale, toutes les raisons1 ne sont pas de valeur égale, ainsi sil faut répondre à la question importante de savoir comment pondérer2 les raisons1 ou plus précisément: comment justifier des pondérations différentes2. Cela peut être facile si la raison1 est, par exemple la fréquence1. Ensuite, la pondération2 et la fréquence1 peuvent être comparées. Les probabilités1 peuvent être traitées de la même manière. Une autre idée consiste à prendre la valeur prévisionnelle1 lorsqu'il s'agit de faits1 prévisibles : les pondérations2 seraient alors bonnes, permettant la meilleure prévision1 possible. Le travail sur les schémas d'argumentation, par exemple Walton et al. (2008), peut fournir une aide importante pour enregistrer et évaluer les raisons. Dans l'état actuel des connaissances, où pratiquement aucun modèle standard n'a été analysé et calculé, il faudra se contenter de demander des justifications afin qu'elles puissent être examinées de manière critique.
Cela m'amène à ma proposition de définition de la plausibilité2 :
D1: un fait1 est plausible2 (pl), plus les raisons1 pondérées2 G+ en sa faveur sont fortes et les raisons1 pondérées2 G- à son encontre sont faibles. Fondamentalement, les raisons1 peuvent avoir quatre modalités1: elles peuvent avoir un effet positif (+), un effet négatif (-), un effet à la fois positif et négatif (+-) et un effet discutable, peu clair, indéterminé (?). Une évaluation globale de la plausibilité2 (pl) d'un fait1 consiste donc en une quadruple indication : +, -, +-, ? En pratique, on pourra souvent se restreindre aux deux premières modalités (raisons1 pour et raisons1 contre), de manière à qu'il en résulte finalement une formule de plausibilité, car dans chaque cas l'une résulte de l'autre :
pl+ = (G+) / (G+ + G- )
pl- = 1 - pl+Exemple général : si les raisons1 pondérées2 G+ pour un fait1 par ex. G+ = 3 et si les raisons1 pondérées2 G- est à l'encontre de ce fait1 G- = 1, alors on obtient en insérant les nombres absolus pour pl+= (3) / (3+1) = 3/4 ou pl+= 0.75 et ainsi pour pl- = 1 - 0.75 = 0.25.
Exemple concret (EA31): en supposant que pour les raisons1 pondérées2: G+(la route est0 mouillée, parce qu'il1 a plu) = 998, G-(la route est0 mouillée pour d'autres raisons)=27, alors la plausibilité pour pl+(la route est0 mouillée, parce qu'il1 a plu) = (998) / (998 + 27) = 998/1025 = 0,974 et pl-(la route est0 mouillée pour d'autres raisons) = 1 - 0,974 = 0,026.Problème d'échelle : lors de l'utilisation des opérations mathématiques de base (addition, soustraction, multiplication, division), il est indispensable que les valeurs numériques soient au moins au niveau de l'échelle d'intervalle, ce qui est difficilement réalisable. L'importante plage intermédiaire entre l'échelle ordinale et l'échelle d'intervalle n'a été ni reconnue ni résolue par Stevens (1946). On peut interpréter les valeurs numériques d'une manière d'autant plus faible (échelle de quasi-intervalle ou échelle d'intervalle floue) et prouver de façon pragmatique leur utilité en tant que justification.
Recherche sur la plausibilité
Mots clés pour la recherche sur la plausibilité : plausibilité, argumentation, logique quotidienne, théorie des preuves, croyance, crédibilité, vraisemblance.
Sur l'importance de la plausibilité2 dans les sciences de langue allemande > Koch, qui a cependant négligé l'ouvrage Alltagslogik de 1992 de Kienpointner, l'entrée de Schill dans le Dictionary of Cognitive Sciences (1996) et l'entrée informative dans Historischen Wörterbuch der Rhetorik (HWR). Mon analyse notamment en logique, philosophie scientifique et philosophie montre que plausible / plausibilité est souvent utilisé, mais presque jamais expliqué ou justifié (à l'exception de Kienpointner, HWR). Le programme d'édition internationale de DeGruyter contient à lui seul plus de 10 000 exemples pratiques de tous les domaines de la science, dont seuls quelques-uns sont inclus dans ma recherche.
La situation était différente aux États-Unis. Comme le montre la bibliographie de Schmidt-Scheele, la recherche sur la plausibilité y a été abondante dans ce domaine, même si je souhaiterais mettre en avant Plausible Reasoning 1976 de Rescher et Plausible Argument 1992 de Walton.
De nombreuses zones linguistiques (par exemple en Asie, Australie, Océanie, Amérique du Sud et Amérique centrale, Afrique, Europe et dans les régions arabes) n'ont pas pu être prises en compte en raison d'un manque de compétences et de connaissances linguistiques ; je ne peux donc rien dire à leur sujet. Mes déclarations ne peuvent donc s'appliquer qu'à mes sources. Les réalisations intellectuelles des petits peuples et des minorités (par exemple les peuples autochtones) ne sont malheureusement souvent pas prises en compte par la science.Résultats (sélection) de mon étude piloteempirique non représentative : 24 critères ont été examinés chez 52 personnes en posant la question « combien des critères se cache derrière plausible? » Et il fut demandé de donner 21 raisons accompagnées d'une règle illustrée d'un exemple. En termes d'évaluation, 9 choix étaient possibles 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, ? pour les 24 critères et les 21 raisons. Les choix des critères et des raisons ont été différenciés en fonction de tous, de l'âge, du sexe, de la scolarité et du secteur professionnel, ce qui a permis de constater qu'il n'y avait pas de différences majeures dans les évaluations. Un fait1 apparaît d'autant plus plausible2 à la plupart des gens, que les raisons1 de sa réalisation peuvent être prouvées et vérifiées. Plausible2 ne doit pas contredire1 l'expérience prouvée et ne doit pas lui-même contenir de contradictions1. Au total, cela représente 52 documents sur la psychologie de la pensée ; l'évaluation complète de ces informations très précieuses prendra un certain temps. En outre, une analyse multidimensionnelle des corrélations et des valeurs propres a été effectuée, ce qui a permis d'identifier 17 dépendances quasi-linéaire (quasi-colinéarités), la plus impressionnante étant la corrélation entre les raisons1 35-36.
Base conceptuelle pour la définition de plausible : argument, classes d'évaluation, formule, fonction, nature juridique, poids, problème de pondération, raison, fréquence, causalité, métalangage(s), possibilité, utilité, langage-objet, pragmatique, fait, évaluation globale de la plausibilité, cadre, régularité, problème d'échelle, probabilité, effet.
Il est important de veiller à ce que les termes de la base conceptuelle soient clairement définis afin de limiter le glissement des concepts, grand défaut des sciences humaines, du droit, des sciences sociales et culturelles (> critique linguistique). Si les définitions sont trop difficiles, il est possible de s'aider d'exemples et de contre-exemples typiques, de préférence concrets et opérationnels avec des références. De nombreux problèmes peuvent être résolus dès que l'on devient concret et opérationnel, et pas seulement lorsqu'on y réfléchit.